La définition de l’information et de la signification est très importante dans la communication. Selon Dacheux, « La communication n’est pas la transmission d’un message, mais la co-constitution incertaine d’une signification. »[3]. C’est pourquoi je pense que le modèle de Shannon et Weaver est étroit dans un sens. Comme Hayles a dit, « La théorie de Shannon définit l’information comme une fonction de probabilité sans dimensions, sans matérialité, sans connections avec la signification. »[4], « pour Shannon, la définition de l’information comme une fonction de probabilité a été un choix stratégique qui lui a permis de mettre en suspension l’idée de sémantique »[5]. Cette théorie ne marche pas dans la communication moderne.
D’après moi, le but final de la communication est d’échanger les idées, les pensées, etc. pour se comprendre — « faire de la communication une activité de compréhension réciproque »[6]. Donc la signification est vitale. Cela nous amène à la théorie de l’information. Après Shannon, Mackay propose que « l’information devait être comprise avec le changement dans la perspective mentale du récepteur, et ainsi, avec la signification.»[7]. La théorie de Mackay explique bien la relation entre l’information et la signification : « La subjectivité, au lieu d’un problème à éviter, est justement cela qui permet la connexion entre information et signification. »[8]. Il faut aussi faire attention à « Signal- message est encodé dans le signal à travers un médium- il prend alors une forme matérielle. »[9].
Par exemple, je prends l’autobus pour aller à l’université chaque jour. Je montre mon ‘U-Pass’ au chauffeur quand je monte sur le bus, quelquefois il me fait un signe de tête. Il semble qu’il est une activité très simple. Nous ne disons rien, mais cette activité représente une communication complexe. Je suis l’émetteur, le chauffeur est le récepteur. Le message que je veux transmettre est que « je suis permise de prendre l’autobus sans mettre les pièces de monnaie dans la boîte ». Ce signal-message prend une forme matérielle sur ma carte de ‘U-Pass’. Ce sont aussi nos états mentaux qui nous permettent de réaliser cette activité. Parce que si je montre la carte à un bébé, cela ne signifiera rien pour lui.
Dans la dernière classe, on a commencé à discuter du systémisme et de la cybernégique. Cela m’intéresse beaucoup parce qu’on ajoute le ‘feedback’/rétroaction dans le modèle de Shannon. Grâce au ‘feedback’, la communication est complétée comme une circulation au lieu d’un schéma linéaire — « la communication c’est la circulation des informations »[10]. J’ai hâte de faire des études plus profondes dans les prochaines semaines.
[2] DACHEUX, Eric. « La communication : éléments de synthèse » in Communication et langages, #141, 3ème trimestre 2004, p.64
[3] DACHEUX, Eric. « La communication : éléments de synthèse » in Communication et langages, #141, 3ème trimestre 2004, p.64
[6] DACHEUX, Eric. « La communication : éléments de synthèse » in Communication et langages, #141, 3ème trimestre 2004, p.67
[10] DACHEUX, Eric. « La communication : éléments de synthèse » in Communication et langages, #141, 3ème trimestre 2004, p.64