Thursday, December 1, 2011

Les théories pour novembre

       Les théories présentées dans la classe deviennent plus en plus difficiles ce mois. Pour moi, elles se présentent plus philosophiques.
On a discuté l’école de Palo Alto. Il considère que tout le monde est un « être de conflit »[1] qui a des pulsions enfouis. Ils veulent faire émerger ce qui est enfoui. C’est une théorie, ce qui signifie que tout est vu en termes de systèmes. Une communication entre deux personnes est un système. Pour eux, le sens n’est pas inné. Il dépend du contexte de l’interaction et du sens que les participants co-construiront.[2] Par exemple, dépendamment du ton, une même phrase peut être interprétés différemment. Il ne faut donc pas étudier les personnes mais plutôt les interactions (systèmes) qu’ils ont et font. On n’explique plus la communication de façon linéaire, on comprend plutôt le tout comme un système d’ensemble. La communication, dans l’école de Palo Alto, est présente dans toue action, elle en est une composante.[3] On a parlé beaucoup des deux chercheurs plus populaires, Gregory Bateson et Paul Watzlawick. Pour Geogory Bateson, il s’intéresse à la communication humaine et animale et à l’origine de la connaissance ( pourquoi on accumule de la connaissance). Il a montré la théorie des doubles contraintes selon laquelle quelqu’un est, d’une part forcé d’agir par différentes contraintes et d’autre part forcé de ne pas agir à cause d’autres contraintes. C’est une des raison qui cause du conflit dans les relations humaine. Cela est à la base des théories sur la communication familiale. Paul Watzlawick s’intéresse surtout à la thérapie familliale et à la psychothérapie[4]. Il a développé la théorie de Bateson et a montré « 5 axiomes de la communication »[5] : 1. on ne peut pas ne pas communiquer; 2. Meta-communication; 3. Séquences de l’interaction; 4. Aspects numériques et analogiques de la communication; 5. la symétrie de l’interaction. Il a postulé que la communication est inévitable entre les humaine et que la réalité est construites. On voit alors qu’il s’intéressait, comme les autre chercheurs de Palo Alto, à la communication dans des systèmes précis, dont la famille.
Et puis, on a le structuralisme. Cette discipline est souvent reliée à la linguistique et la sémiotique. La langue, la signe, le symbole, etc. ils sont discutés beaucoup dans la classe. Je les trouve très compliqués et je pense que les notions mentionnées en classe sont plutôt des théories linguistiques et sémiotiques. Je vais essayer d’expliquer ce que je comprend relié avec la communication. D’abord, Ferdinand de Saussure est l’une des personnes les plus importantes de ce courant. Il considère que la structure est « une série de dépendances internes »[6]. Si on l’oppose au système que l’on a précédemment vu, la structure est influencé par son intérieur même alors que le système pouvait être influencé par l’extérieur (« signifiant » et « signifié »). Ses théories sont développées par Roland Barthes et Charles Sanders Peirce. « La dénotation et la connotation »[7] de Barthes, les trois catégories à la base du sémiologie pour Peirce (« priméité », « secondéité », « tiercéité »)[8], tous sont des recherches profondes sur l’objet (ou le phénomène) et le sens sous le surface. Ainsi, le structuralisme affirme que les processus sociaux sont issus de structures fondamentales souvent inconscients. On pourrait relier cela à la culture et affirmer comment les gens ont une culture et que cela forme une structure qui influence leurs actions. La culture est un processus interne à la personne et donc fait partie de sa structure. Le structuralisme cherche donc à expliquer une relation en partant de l’individu (de la structure). Il explique la place de la structure dans le système, ou de l’individu dans son environnement. Lévi-Strauss, un autre chercheur important du structuralisme, explique que si l’on veut pouvoir prédire les relations entre différents groupes, il faut pouvoir atteindre la partie inconsciente de la structure et la comprendre ( le subconscient en quelque sorte)[9]. Si l’on comprend ce qui fait que l’individu est amené à communiquer et à penser de cette façon, on pourra prédire ses actions. La théorie structuraliste a été la source, en partie de la théorie systémique.
Mais, cela m’intéresse le plus, est de Habermas et l’espace publique au début du mois. L’espace public est l’endroit public où la raison est utilisée. Habermas s’est inspiré de Kant qui affirmr que l’homme ne peut pas être complètement libre parce qu’il vit dans une société et qu’il doit limiter l’usage de la raison à certains moments. Il y a des moments différents : l’usage privé de la raison et l’usage public de la raison. Habermas définit l’espace public comme : « Monde où les idées circulent, s’échangent et sont critiquées, mettant ainsi l’humanité sur la voix assurée du progrès »[10]. C’est l’endroit où tout le monde discute pour se forger une opinion collective. À l’époque grecque, cet espace correspondait à l’agora, où tous les hommes se rassemblaient pour discuter des affaires de la cité. Cela aussi devient la base de la démocratie occidentale moderne. Maintenant, c’est davantage un espace public virtuel : les gens se forment une opinion publique sur Internet (blogues, formuns, ...) ou par les journaux, entre autres. C’est une opinion collective qui vient remettre en doute le pouvoir de l’État. J’ai des expériences personnelles de cette partie. Auparavant en Chine, l’opinion publique était contrôlé par l’État, on ne pouvait pas donner des idées librement en public. Il manquait de l’espace public. Mais aujourd’hui, avec le développement informatique, même il y a aussi du contrôle d’Internet, nous avons une place à donner des opinions pour opposer des décisions du gouvernement. Le plus populaire est le Weibo, comme le twitter. Il y a environ cent million de personnes sont déjà inscrites comme utilisateur du Weibo en Chine. On a réussi à influencer quelques décisions du gouvernement dans certains événements, et le gouvernement a aussi pris la conscience sur l’importance de l’opinion publique. Cela constitruit une bonne communication sociale.
Bien sûr, toutes les théories ont des limites. Pour l’espace public, on ne peut pas assurer que chaque personne échange des idées avec la rationnalité. Comme des émeutes à Londres en août, ils étaient distribués sur Facebook. C’est pourquoi beaucoup de jeunes y ont participé. Pour l’école de Palo Alto et le structuralisme, je pense qu’ils sont mutuellement complémentaires. Parce que l’école de Palo Alto met l’accent sur un système d’ensemble qui comprend l’environnement autour de soi, les relation différentes dans le processus de la communication, etc. Mais le structuralisme se concentre sur l’individu, comment la structure à l’intérieur d’un individu, la valeur, la culture, etc., peut influencer la communication.



Bibliographie :
1. Yves Winkin, La nouvelle communication, 1981, Paris: Éditions du Seuil, 1989 (3e édition)
2. Jean-Jacques Wittezaele et Teresa Garcia, A la recherche de l'école de Palo Alto, 1992, Paris: Éditions du Seuil (réédition en 2006)
3. Jean-Jacques Wittezaele & Teresa Garcia, « L'approche clinique de Palo Alto » dans Panorama des Thérapies Familiales sous la direction de Mony Elkaïm, Points Seuil, 1998
4. Watzlawick, Paul. An Anthology of Human Communication, Text and Tape, 1964, Science and Behavior Book, préface de Gregory Bateson
5. Watzlawick, Paul. Le langage du changement. Éléments de communication thérapeutique, 1978, trad. Seuil, 1980
6. F. de Saussure, Cours de linguistique générale, éd. Payot, (1913)1995
7. Barthes, Roland. Mythologies, Éditions du Seuil, Paris, 1957 - rééd. augmentée, 2010
8. Peirce C. S., 1931-1935, Collected Papers, Cambridge, Harvard University Press.
9. Lévi-Strauss, Claude. Les Structures élémentaires de la parenté, Paris, PUF, 1949 ; nouv. éd. revue, La Haye-Paris, Mouton, 1968.
10. Jürgen Habermas L’espace public : archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise [1963]